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3 décembre 2012

Arnold Schoenberg

3/09/1874  Vienne, naissance d’Arnold Schoenberg. Ainé de 3 enfants.

1882               Son père décède. Il est obligé de quitter le collège à 16 ans pour  travailler.  Il s’engage comme employé de banque. Pour compléter ses revenus, il arrange des chansons populaires et orchestre des opérettes.

1894              Il compose sa première œuvre « 3 pièces pour piano ». Il commence l’étude du contrepoint avec celui qui deviendra son beau-frère Alexander Zemlinsky.

1897-1898   En 1897, Schoenberg écrit son premier quatuor à cordes en Ré M qui sera créé à Vienne en 1898.Il compose également deux mélodies opus 1 !;

1899              Il compose « La nuit transfigurée » d’après un poème de Richard Dehmel. C’est un sextuor à cordes.

1900-1901   Schoenberg est engagé comme chef de plusieurs ensembles vocaux mineurs à vienne, ce qui éveille son intérêt pour la musique vocale. Il se lance dans la composition des « Gurrelieder » (5 voix solistes, 1 récitant, 3 chœurs d’hommes, 1 chœur mixte à huit voix et 1 très grand orchestre )

1901-1903  En 1901, il épouse Mathilde Zemlinsky (avec qui il aura deux enfants). Il s’installe à Berlin où il séjourne jusqu’en 1903. Il rencontre Richard Strauss qui influence l’écriture de « Pelléas et Mélisande » opus 5.

1903           Schoenberg enseigne l’harmonie et le contrepoint à Vienne ( ses élèves : Alban Berg et Anton Webern avec qui il formera le seconde école de Vienne ). Il rencontre Mahler à qui il vouera une admiration inéfectible.

1903-1908 Schoenberg signe ses dernières œuvres tonales avec l’opus 7 et l’opus 9. Il compose une nouvelle méthode de composition l’Atonalisme libre

1908            Schoenberg compose son Quatuor à cordes numéro 2 dernière œuvre à laquelle il donne une armature de clé définie.

1909            Le pas vers l’atonalité est franchi avec sa « Pièce pour piano » opus 11 numéro 1 ( aucune référence à la tonalité)

1911         Schoenberg achève son traité d’harmonie dédié à la mémoire de Mahler (décédé en 1911, cette même année). Il retourne s’installer  berlin où il rencontre Ferrucio Busoni (défenseur de la musique nouvelle) avec qui il a de bons rapports. Mais c’est avec Kandinsky qu’il échangera une longue et précieuse correspondance (de 1911 à 1936). Il est nommé professeur au conservatoire Stern de Berlin grâce à Richard Strauss.

1912          Schoenberg compose « Pierrot Lunaire » (œuvre pour voix parlée, piano, flûte, clarinette, violon, violoncelle). L’œuvre a été créée le 16 octobre 1912 et provoque de violentes critiques.

1913-1920 En 1913 Schoenberg écrit « La main heureuse » et les 4 lieders avec orchestre opus 22 (1913-1916). Les années suivantes, il consacre son temps à la transcription de ses œuvres (première transcription pour orchestre à cordes de la « Nuit transfigurée » 1917) et à la Société Musicale des Exécutions privées, qu’il fonde en 1918. Il réfléchit sur la future composition à 12 sons et développe une profonde pensée religieuse (ex : « L’échelle de Jacob » « Moïse et Aaron » « Kol Nidrei » )

1920       Il adopte la technique sérielle dodécaphonisme.

1923       Sa femme meurt. Il se remarie l’année suivante avec Gertrud Kolisch.

1933        Il se convertit au judaïsme à Paris puis s’exile aux USA. Jusqu’à la fin, il aura une relation féconde mais conflictuelle parfois avec Alma Mahler-Werfel, Thomas Mann, Berthold Brecht, Hans Eisler et Theodor  Adorno).

Quand à Igor Stravinsky, ils auront une relation de respect mutuel par l’intermédiaire du chef d’orchestre et secrétaire de Stravinsky Robert Craft.

Trop fatigué par de lourds et fréquents problèmes de santé, Schoenberg ne peut se rendre en 1949 à darmstadt où commence à s’élaborer la ostérité du courant qu’il avait lui-même porté si haut. Il meurt le 13 juillet 1951 à Los Angeles. Conscient d’avoir opéré une rupture musicale avec le passé, Schoenberg savait provoquer son auditoire, par la musique comme par la parole : «  Ma musique n’est pas moderne, elle est mal jouée ».

 

Son Œuvre :

4 périodes :

Œuvre de jeunesse :  elles sont dominées par l’influence de Mahler et R.Strauss et au-delà par celle de R.Wagner, elles sont incontestablement post romantique (« Nuit transfigurée » « Pelléas et Mélisande » et les « gurrelieder »). La personnalité de Schoenberg s’y exprime dans sa volonté d’aller au bout des fantasmes romantiques. Par exemple, l’ampleur colossale des « Gurrelieder » imite le gigantisme mahlérien de a symphonie des Milles.

 Deuxième période (1907) atonalisme libre : Schoenberg fait preuve de la plus grande créativité durant cette période. Il est entraîné par la dynamique. Des œuvres très dissemblables sont élaborées (« Pierrot lunaire » « Symphonie de chambre »). Pendant cette période se produit pour la première fois , dans les dernières pages du deuxième  quatuor à cordes la suspension des fonctions tonales. Bien que Schoenberg reste fidèle aux formes classiques, il pousse très loin le principe de non-répétition des motifs et tend ainsi à une variation continue.

Troisième période : Mise en œuvre du système sériel. Le systéme sériel organise le « chaos général » né des œuvres précédentes. A la hiérarchie des degrés, base du système tonal, il substitue l’égaité des douze sons chromatiques dont la succession est déterminée par un ordre, une série que choisit le compositeur. Schoenberg ne s’aperçoit pas que la nouvelle syntaxe devrait engendrer une nouvelle rythmique et déboucher vers de nouvelles formes. Très traditionnaliste, ce grand novateur continue de penser en fonction de modèles établis. Les variations opus 31 ont pour sujet le nom de Bach. La série devrait mener à l’athématisme (Webern) mais Schoenberg en fait un ultrathème.

Quatrième période (californienne) :  Tentative e retour aux structures tonales. Sans renier le principe de l’écriture sérielle, Schoenberg essaie de l’intégrer à une dialectique de type tonal. Schoenberg vieillissant veut parachever l’édifice de la musique tonale qu’il a lui-même détruit.

 

Compositeur et pédagogue, il est le chef et l’initiateur de la seconde école de Vienne. Sa vie a été marquée par de nombreux paradoxes. Presque autodidacte, il fut un grand technicien de l’écriture musicale. Musicien maudit, il connut la célébrité. Respectueux du passé, il mit en pièces le système tonal. Il évolua plus rapidement, peut-être, qu’aucun autre musicien mais ses dernières œuvres s’efforcèrent de retrouver les premières .Quelques leçons de violon et de contrepoint seront son seul bagage académique. Il s’impose cependant par l’étude des partitions une solide formation musicale (« La nuit transfigurée » à technique d’écriture très sûre).

L’austérité de Schoenberg, sa vision très élevée, très exigeante de l’art musical, ont créé autour de son œuvre une légende d’inaccessibilité que les années n’ont pas effacée.  Certes, le Schoenberg postromantique a trouvé grâce aujourd’hui auprès du public, mais le Schoenberg atonal est réputé difficile et le Schoenberg sériel presque incompréhensible. Certains commentateurs avancent que Schoenberg n’a été que l’initiateur du mouvement et que Berg et Webern l’ont dépassé dans la réalisation de ses propres idées. D’autres soutiennent au contraire que Schoenberg a dominé son époque et qu’il ne lui manque encore, pour être pleinement reconnu que d’être pleinement compris.

 

A retenir :

Atonalisme libre à négation du système tonal. Tous les degrés de l’échelle chromatique sont équivalents : plus de note polaire.

Dodécaphonisme àtechnique trouvée et exploitée par Schoenberg en 1923. Pas synonyme de sérialisme ni d’atonalité . Enoncé des douze sons de la gamme chromatique.

 

Variations opus 31 :

En 1927, il se sent assez sûr du bien-fondé de sa technique (série à Berg et Webern l’ayant utilisé avec succès) pour entreprendre une œuvre destiné au grand orchestre qu’il avait abandonné depuis 1909. Ce sont les variations qui dominent cette période de reconstruction. Elles sont basées sur le nom de Bach.

Elles seront créées le 02 décembre 1928 sous la direction de Wilhelm Furtwängler. 

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